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14 juin 2023, CNESER, n°1435

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/bo/2023/Hebdo30/ESRS2317533S

Voir CE, 23 décem­bre 2022, n°452944 et CNESER, 17 mars 2021, n°1435

Le 26 avril 2018, la sec­tion dis­ci­plinaire de l’université de Pau et des Pays de l’Adour a sanc­tion­né un étu­di­ant d’une exclu­sion de l’établissement pour deux ans avec sur­sis. Il a fait appel, tout comme le prési­dent de l’université qui demandait l’aggravation de la sanc­tion.

Le 17 mars 2021, le CNESER a aggravé la sanc­tion en prononçant l’ex­clu­sion de l’étudiant de tout étab­lisse­ment pub­lic d’en­seigne­ment supérieur pour une durée de trois ans.

Sur pour­voi de l’étudiant, le 23 décem­bre 2022, le Con­seil d’État a annulé la déci­sion du CNESER au motif qu’elle était insuff­isam­ment motivée sur les raisons de l’aggravation de la sanc­tion (CE, 23 decem­bre 2022, 4e ch, n°452944).

Le CNESER, sans expli­ca­tion, con­firme la sanc­tion qui avait été pronon­cée par la sec­tion dis­ci­plinaire, alors qu’il l’avait aggravée en 2021 avant d’être cen­suré par le Con­seil d’État :

« Con­sid­érant que les pièces du dossier ne per­me­t­tent pas au CNESER stat­u­ant en matière dis­ci­plinaire de qual­i­fi­er des faits de viol ou d’agression sex­uelle com­mis sur la per­son­ne de Madame D, mais que cette qual­i­fi­ca­tion appar­tient au juge pénal ; Con­sid­érant qu’en revanche les dif­férents témoignages écrits de Mes­dames E, F et G con­ver­gent pour retenir des faits rel­e­vant d’un har­cèle­ment sex­uel com­mis par Mon­sieur X, que ce soit par la dif­fu­sion de « pho­tos explicites, et notam­ment en caleçon, de propo­si­tions d’actes sex­uels quo­ti­di­en­nement pen­dant plusieurs mois, de pro­pos insul­tants » ; que ces com­porte­ments trou­blent man­i­feste­ment l’ordre et le bon fonc­tion­nement de l’établissement et qu’il con­vient dès lors de con­firmer la sanc­tion pronon­cée par la sec­tion dis­ci­plinaire du con­seil académique de l’université de Pau et des Pays de l’Adour »