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27 juin 2024, CNESER, n°1657

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/bo/2024/Hebdo30/ESRH2419629S

Le 1er juil­let 2020, la sec­tion dis­ci­plinaire du con­seil académique de l’université Toulouse Jean-Jau­rès a sanc­tion­né un pro­fesseur du sec­ond degré qui dis­pen­sait des enseigne­ments de lutte éduca­tive, judo et tai-chi au sein de l’université, d’une exclu­sion de l’établissement. Il lui était reproché d’avoir adop­té un com­porte­ment et des pra­tiques péd­a­gogiques sus­cep­ti­bles de con­stituer un har­cèle­ment moral et/ou sex­uel envers les étu­di­antes.

Le CNESER, saisi d’un appel de la part du pro­fesseur main­tient la sanc­tion :

« La mul­ti­plic­ité de ces témoignages, émanant d’étudiantes qui le plus sou­vent ne se con­nais­sent guère, leur car­ac­tère con­cor­dant, leur répéti­tion, ne lais­sent sub­sis­ter aucun doute sur la réal­ité des faits reprochés à Mon­sieur X et la cir­con­stance qu’une cen­taine de témoins ont tenu à saluer la qual­ité de ses enseigne­ments et à soutenir qu’ils n’avaient, pour leur part, con­staté aucun com­porte­ment répréhen­si­ble n’affaiblit en rien la force des témoignages à charge ;

Il ressort de tout ce qui précède que le com­porte­ment de Mon­sieur X, mar­qué par une répéti­tion d’infractions sex­uelles, relève de la déf­i­ni­tion d’agressions sex­uelles, d’une part, et d’outrages sex­istes, d’autre part, et est, par suite, con­sti­tu­tif d’une faute de nature à jus­ti­fi­er une sanc­tion dis­ci­plinaire ».