https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/bo/23/Hebdo7/ESRS2302225S.htm
C’est à l’enseignant de garder ses distances avec les étudiantes alors qu’il est en position de domination académique.
Le 4 juin 2019, la section disciplinaire du conseil académique de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a sanctionné un maître de conférences en archéologie d’une interdiction d’exercer toutes fonctions d’enseignement ou de recherche dans tout établissement public d’enseignement supérieur pendant trois ans avec privation de la totalité du traitement.
Elle a retenu que « les éléments matériels dont dispose la commission ne lui permettent pas de se prononcer sur le caractère avéré ou non du viol dont est accusé Monsieur X par son étudiante » ; « la relation de subordination académique étudiant-enseignant n’a pas été respectée et s’est instaurée une relation de proximité qui a dépassé le strict cadre de la relation professionnelle ; (…) Monsieur X ne s’imposant pas des règles de conduite très strictes, n’a pas conservé la distance requise avec une étudiante placée sous son autorité (…) »
Sur appel dû mis en cause, la sanction est confirmée par le CNESER :
« il est apparu aux juges d’appel que Monsieur X n’a pas respecté les principes de la déontologie universitaire qui s’imposent dans le cadre professionnel ; qu’il a laissé s’installer une relation avec Madame Y sans prendre les distances requises dans une relation entre un enseignant et une étudiante ; que ses agissements constituent à ce titre une faute professionnelle (…) ».