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4 juillet 2024, CNESER, n°1680

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/bo/2024/Hebdo35/ESRH2422950S

Le 17 décem­bre 2020, la sec­tion dis­ci­plinaire de l’EHESS saisie par le prési­dent de faits sus­cep­ti­bles d’être qual­i­fiés d’agression sex­uelle, a pronon­cé la relaxe de Mon­sieur X.

Le prési­dent de l’EHESS a fait appel devant le CNESER, qui con­firme la relaxe :

« (…) même si elle n’a pas pu exprimer un refus, Madame Y a subi le bais­er que lui a don­né Mon­sieur X, ain­si qu’en témoignent son désar­roi immé­di­at et les con­séquences ultérieures sur son état psy­chologique ;

qu’en revanche, Mon­sieur X a mal inter­prété le com­porte­ment de Madame Y, avec laque­lle il n’avait pas de lien hiérar­chique et dont il a pu con­sid­ér­er que, dans le cadre de rela­tions entre adultes con­sen­tants, elle avait com­mencé à nouer une rela­tion intime avec lui ;

il ne peut donc être établi que le bais­er entre Madame Y et Mon­sieur X ait résulté, de la part de ce dernier, d’une forme de con­trainte ou de pres­sion, qui aurait pu car­ac­téris­er un man­que­ment à ses oblig­a­tions déon­tologiques et une agres­sion sex­uelle. Le com­porte­ment de Mon­sieur X ne peut ain­si être regardé comme con­sti­tu­tif d’une faute dis­ci­plinaire ».